Monique Mbeka Phoba [Mikanda]

Elle est née à Bruxelles, d’une père est diplomate. Très tôt elle séjourne dans divers pays à travers le monde. Elle retrouve le Congo en 1970, durant les mandats politiques de son papa en tant que Vice-ministre et ministre de l’économie. Devenu réfugié politique en 1977, toute la famille s’installe définitivement en Belgique.
C’est à L’ULB qu’elle poursuit des études de Sciences économiques, et puis de sciences commerciales à l’Institut St-Louis. Elle découvre la radio estudiantine Radio-Campus, dans laquelle elle s’implique. Elle écrit des articles dans divers journaux.
Elle se rend en Haute-Volta après le coup d’Etat de 1983, où elle rencontre Thomas Sankara en personne. Sa vie change lorsqu’elle participe, en 1987 et en 1989, au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Le cinéma sera désormais sa grande passion, et son métier.
Elle produit en 1991 son produit son premier film de stage « Corps à cœur ». D’ateliers en production de documentaires, elle s’installe au Bénin où elle travaille dans la production, la distribution et la promotion du cinéma africain. Parmi ses œuvres, citons par exemple: « Anna l’enchantée », « Sorcière, la vie », ou encore « Sœur Oyo ». Il y en a tant d’autres…
Elle apparait aussi dans la littérature, avec un recueil de poésie intitulé YEMADJA, paru aux éditions MABIKI en 2009.
Il y a encore tant à dire sur elle, impossible de tout citer sur cette chronique. Elle est une pionnière, une femme baobab, une icône du cinéma, et une encyclopédie vivante. Une véritable figure emblématique du monde culturel congolais. Elle est aujourd’hui notre invitée, Mme Monique Mbeka Phoba.

Angèle Muamba [Mikanda]

Elle est née au Congo, l’année spéciale de la transition qui a conduit le pays à son indépendance. Elle fait donc partie de celles et ceux que l’on appelle « enfant de l’indépendance », cela dans son sens propre.
A cause de la situation de l’époque, sa famille a été de celles qui ont rapidement quitté le pays pour l’Europe, en entrant par la France.
Aujourd’hui, elle est installée en Belgique. Esthéticienne de formation, le parcours professionnel et personnel de notre invitée demeure assez discret. Elle ne parle pas beaucoup d’elle préférant se préoccuper des autres. Il en est de même de sa vie privée dont elle consacre une partie de celle-ci à une contribution sociale active.
C’est donc en raison de son livre « Du nouveau pays à la naissance d’une étoile », que nous allons nous pencher sur son travail dans le domaine de l’écriture. Un livre très intéressant paru en 2021 en autoédition.
Bienvenue à notre invitée de ce jour, Madame Angèle Tabitha Muamba Mangubu.

Pierre Mbuyamba [Mikanda]

Il est né sous un ciel étoilé, une nuit de mai 1937, à Ngandajika, dans la province du Kasaï.
De l’école primaire à Mwene-Ditu, à l’internat de la mission catholique de Tielen St Jacques, c’est en allant se soigner à l’hôpital, à Kalenda-Fomulac, que va naître sa vocation médicale. Rien ne pourra l’empêcher de réaliser son rêve car il a soif de grands défis. Et l’on a osé qualifier son école normale de Tielen St Jacques de « tshiela bahanga », autrement dit « l’école des ignorants ». On va voir, ce qu’on va voir…
C’est ce que l’on découvre dans son livre « IMPOSSIBLE TRAJECTOIRE DE VIE, le racisme n’existe pas, je l’ai rencontré », récit sur le destin d’un jeune garçon qui arrivera en Belgique pour terminer ses études universitaires et devenir médecin. En 1982, il sera le premier Docteur étranger, à accéder à la fonction de directeur de clinique en Belgique.
A la base d’une réussite familiale et professionnelle, il est l’auteur d’un magnifique livre qui nous fait vivre un beau voyage, un livre qui est une réelle ode à l’optimisme. Il est aujourd’hui notre invité et nous sommes honorés d’accueillir le Docteur Pierre Mbuyamba Wakujoja.

Louise Ngandu [Mikanda]

Elle est née à Lubumbashi en RDC, elle vit à Bruxelles depuis 1982.
Elle est politologue et experte en Management public.
Elle défend la cause des femmes depuis plus de 25 ans.
Elle est présidente de « Aire de femmes », cofondatrice et présidente d’honneur de l’Union des Femmes Africaines (UFA).
Elle a, entre autres, participé au processus de la création de la « Maison des Femmes au Burundi », participé au processus de négociation de paix dans la Région des Grands Lacs, ou encore à l’analyse du rôle des femmes dans les élections de 2006 et 2011 en RDC.
Elle a également ponctuellement participé de manière générale à l’analyse de la Gouvernance et du développement en Afrique…
Elle est lauréate du prix « femme de paix » en 2012.
Elle est parmi les femmes inspirantes en 2015 à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme africaine.
Elle reçoit le Prix « Femme d’exception » en 2019.
Certaines de ses citations sont prises en exemple: …Tant qu’il y aura des femmes opprimées et victimes d’iniquités, je serai debout avec elles pour revendiquer et participer à la construction d’une société de justice et de paix…
On peut dire d’elle, que c’est une femme Baobab. Elle est aujourd’hui notre invitée, Mme Louise Ngandu.

Jeannette Munda [Mikanda]

Elle est née à Lubumbashi, dans la province de ce qu’on appelle aujourd’hui le Haut-Katanga.
C’est à partir de 2005 que son destin se déroule entre la RDC et la Belgique, où sa famille est installée.
En plus d’être une mère de 5 enfants, et une grand-mère de 13 enfants, cela ne l’empêche pas d’être fortement engagée dans la cause de la femme. Elle est animatrice de l’émission Parole de femmes à la radio Elikya, radio catholique de Kinhasa. Au sein de l’association Femmes dans la Bible et la religion, elle est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a été Prix de l’ambassadeur du livre 2019 du festival de la Bible (FELIBI) et présidente de l’association Moninga Muasi.
Elle a aussi écrit trois autres livres:
– Mal dans ma peau (1999)
– Les bonnes manières (2005)
– Bakaji M’mbantu (2008)
Son dernier livre en date, a pour titre « Désobéissance », il a été édité en 2021 aux Editions Mabiki.
C’est avec un grand plaisir que nous l’accueillons dans notre émission Mikanda: Elle s’appelle Jeannette Munda Tshibuabua Badibanga.

Blaise Ndala [Mikanda]

Notre invité nous vient du Canada, pays dans lequel il est établi.
D’abord initié par son père, c’est durant ses études au Collège de la fraternité de Kikwit en RDC, qu’il attrape la passion de la lecture et de l’écriture. C’est parait-il en jouant dans une pièce de théâtre, que lui viendra sa seconde vocation pour le droit, dont il va suivre les études universitaires, et en faire sa profession. Il aime citer sa mère, à qui il doit les valeurs qui sont les siennes: la justice, mais aussi le dépassement de soi, l’abnégation, la loyauté.
A travers le roman, il interroge l’histoire et la mémoire du Congo, et invite à la réflexion, en alliant la réalité à la fiction. Il ajoute à cela une narration dont il a le secret, et qui fait de lui aujourd’hui l’un des plus grands romanciers du Congo. Il refuse cependant de limiter sa pensée. Il a un regard ouvert au monde, avec des sources d’inspirations qui viennent de tous les continents, de Sony Lansi Tabou, à Milan Kundera, en passant par Valentin-Yves Mudimbe, ou encore Fiodor Dostoïevski.
Le livre dont il fait actuellement la promotion « Dans le ventre du Congo », aborde l’histoire coloniale entre la Belgique et le Congo.
Notre invité se nomme Blaise Ndala.

Paul Bosuma [Mikanda]

C’est dans la province de l’Equateur, en RDC qu’il est né en 1948. S’agit-il d’une prémonition, il reçoit le petit nom de Nganga…
Quelques années plus tard, après des études au Congo, et ensuite en Belgique où il s’installera, il deviendra en 1977 un ‘monganga’, c’est à dire un docteur. C’est en effet en tant que gynécologue-obstétriciens qu’il exercera toute sa carrière à l’hôpital de Braine l’Alleud, avant de prendre sa retraite en 2018. Le chemin n’a pas été facile, balisé d’efforts, de travail et de sacrifices. A sa manière, il est le gardien d’une mémoire.
Ayant par exemple connu l’époque de l’indépendance du Congo en 1960, jusqu’à son départ pour Bruxelles en 1969 sur un vol de la Sabena. On peut s’imaginer ce qu’il a fallu traverser, pour étudier, pour terminer l’université et pour trouver du travail.
Son leitmotiv: « Si d’autres y sont arrivés, pourquoi pas moi ».
Sa part d’histoire, il nous la raconte dans son livre édité en 2020 « Je m’en souviens ». Nous devons ce devoir de mémoire, à la promesse qu’il avait fait à son petit-fils Amon, de raconter le parcours de sa vie.
C’est un plaisir pour nous de présenter le Dr Paul Bosuma.

Pépin Manjolo [Mikanda]

Originaire du Kasaï Central, Pépin Guillaume Manjolo dispose d’une maîtrise en droit de l’université de Caen et d’un doctorat des facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles.
2006 est l’année du retour en RDC où il devient « Maître Manjolo », au barreau de Kananga. Il va travailler pour le ministère des affaires étrangères et finira par devenir ministre d’Etat en charge de la Coopération internationale, de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2019 à 2021.
Au-delà d’avocat et d’homme politique, le premier attribut qui vient à l’esprit de celui qui découvre Pépin Guillaume Manjolo, c’est penseur, penseur au travers du verbe et de la plume.
Proche du regretté philosophe et théologien Godefroid Mana Kangudie, dit « Ka Mana », il est l’auteur de six ouvrages philosophiques publiés aux éditions Mabiki, dont le dernier en date est « Mutumbu 99 ».
Enfin, pour les adeptes des réseaux sociaux, Pepin Guillaume Manjolo c’est aussi des aphorismes à découvrir au quotidien.