Christian Nzau [Mikanda]

Christian Nzau Lembe, né à Yolo/Kinshasa début des années ’80, revêt des multiples casquettes et toutes avec sa passion.
Auteur-éditeur avec deux livres à son actif et la maison d’édition Bassama; aussi Chef cuisinier à « La Quinquaillerie » renommé restaurant de Bruxelles; très jeune, il touche au journalisme et collabore avec de grands noms de la presse congolaise; il est également auteur d’un album musical « Nzela eza molayi » et est papa de 3 enfants.
Après des humanités en pédagogie générale, il fait un graduat en communication sociale aux Facultés Catholiques de Kinshasa; ensuite il s’établit en Belgique où il fait encore plusieurs formations en technique d’éducation de la petite enfance; aide-soignant; avant d’obtenir enfin un baccalauréat en écriture multimédia.
Dans MIKANDA, c’est avant tout avec l’auteur-écrivain-éditeur que nous allons nous entretenir aujourd’hui. Il commence à lire très tôt et restera un assidu lecteur; ses premiers poèmes… ils les écrit déjà à la petite école.
Auteur de deux livres, dont le premier intitulé « Une Envie De Kinshasa et autres nouvelles », on qualifie l’écriture d’hybride entre le style journalistique et l’esthétique littéraire.
Son deuxième livre intitulé « Le Papillon Bleu », ouvrage érotique, écrit sous un pseudonyme de Zach Mbadu Numbe.
Bien qu’il vive depuis longtemps en Belgique, il est très impliqué dans le paysage littéraire à Kinshasa. Esprit et corps voyageant entre Bruxelles et Kinshasa, qui ne le quitte jamais, il vit à 150 à l’heure avec des idées qui foisonnent 24 heures sur 24 et si on y rajoute une soif d’apprendre, c’est ainsi qu’on présente Christian Nzau.

Barly Baruti [Mikanda]

Porte-étendard de la création BD en Afrique Barly Baruti est dessinateur, auteur, illustrateur, caricaturiste, peintre, animateur culturel et auteur-compositeur-interprète congolais qui traîne derrière lui près de 50 années de carrière et de passion.
De son vrai nom BARUTI KANDOLO LILELA, cet artiste protéiforme est né le 9 décembre 1959 à Kisangani, dans une famille d’artistes-peintres, ça ne s’invente pas.
Nous vous le présentons sous ses nombreux talents:
Barly Baruti, le bédéiste
C’est déjà à l’âge de 12 ans qu’il gagne un concours de la bande dessinée Spirou, et avec ce talent naturel de dessinateur et une formation de pédagogue, il va animer dans les années 70 et 80 des ateliers graphiques et des stages de BD à Kinshasa et dans plusieurs villes d’Afrique, jusqu’à travailler aux studios Hergé à Bruxelles, où il va collaborer avec des dessinateurs belges de renom. Sa technique de dessinateur évoluera du style dit « de lignes claires » à un style de dessins plus réalistes. Il a également collaboré pour les magazines africains tels que Kouakou, Calao puis dans le quotidien Le Soir de Belgique et avec la télévision nationale congolaise et aussi avec le Centre belge de la bande dessinée. Nous avons compté plus d’une trentaine d’œuvres BD à son actif et l’on peut dire qu’il a encore plus d’une mine à son crayon.
Autre casquette: Barly Baruti le musicien
Ce fan de Georges Brassens est également auteur-compositeur ayant sorti une demi-douzaine d’albums CD, il est l’initiateur en 2001 du festival « L’autre musique », afin de proposer une autre musique que la rumba congolaise.
Barly Baruti, homme d’engagement
Son engagement se concrétise dans son art, comme avec la DB « Objectif Terre », superbe plaidoyer écologique pour la protection de l’environnement africain. En véritable catalyseur de talents, il milite inlassablement avec des associations de coopérations Nord-Sud pour l’essor de la bande dessinée tant congolaise qu’africaine et pour la mise en valeur de jeunes bédéistes congolais. Il est à ce titre l’initiateur du Salon Africain de la bande dessinée depuis les années 90.
Artiste récompensé, il a reçu plusieurs trophées, en Afrique comme en Europe notamment plus d’une fois le Médaille de Mérites Nationales d’Arts, Sciences et Lettres de la RDCongo; mais aussi le Prix Cognito Europe pour le meilleur album BD historique en Europe avec son œuvre « Madame Livingstone ».
Son parcours de bédéiste est décrit dans les encyclopédies tant au Congo, qu’en Afrique et à l’international, en fait, partout où on parle BD dans le monde, il faut compter avec le dessinateur congolais Barly Baruti. C’est donc au pied de cet illustre monument que BOOKUTANI reconnaît l’honneur qui nous échoit de recevoir aujourd’hui dans MIKANDA, Barly Baruti!

Salomé Mulongo [Mikanda]

Salomé Mulongo. Elle est née en Belgique début des années 60 d’une mère belge de Liège et d’un père congolais, Freddy Mulongo, un très grand joueur de football du Standard de Liège qui est quand même renommé en Belgique.
Elle vivra essentiellement en Belgique, avec quelques séjours au Congo, où son père est retourné s’installer. Elle passera alors des longues périodes chez ses grand-parents maternels jusqu’au retour de sa mère en Belgique.
Elle est maman de deux enfants, 5 fois belle-maman, et belle-grand-mère de 12 petits-enfants.
Après avoir travaillé longtemps dans le privé, c’est alors que vers la quarantaine, elle décide alors de changer d’orientation professionnelle. Elle est devenue indépendante. Elle se forme pendant des années, pas à pas, pour être enfin, plusieurs rôles: formatrice en danse et djembé, formatrice à l’écriture des récits de vie, coach en naturopathie, doula de fin de vie, accompagnatrice de femmes ménopausées, thérapeute à la Clinique en bois, apprentissage en langue des signes, et j’en oublie.
Elle viendra plus tard et à la lecture, et à l’écriture vers l’âge de ses 40 ans et nous offre alors son premier livre intitulé: « Métissage, ni tout blanc, ni tout noir » (2009- Éditions Traces de vie).
Son second livre, « Le duel » , un roman, est édité par La Traversée, dont les livres s’adressent à un public spécifique.
Son 3ème livre est d’un tout autre genre: « Journal presqu’intime en massothérapie » – Mon corps en transition, quoique sa vie s’y retrouve toujours en filigrane.
Nous vous présentons Salomé Mulongo, auteur et coach de vie, dont nous suivrons le parcours dans cette émission.

Delicia Souka [Mikanda]

Delicia Souka est une conseillère municipale de la commune de Epinay-sous-Sénart en région parisienne.
Elle est née en 1986 en France de parents congolais. Benjamine d’une famille monoparentale de six filles, elle est aujourd’hui elle-même mère solo de quatre enfants. Sur les traces de sa mère, elle entreprend des études littéraires. Une fois son BAC littéraire en poche, elle s’engage en politique et gravit les échelons de l’administration française.
Dans son portefeuille de compétence au sein de la municipalité, elle est notamment chargée de la lecture publique, mission qu’elle accomplit pleinement en étant à l’initiative dans sa commune des concours de poésie, des concours d’écriture, des actions telles que la Spinolire estivale, qui est un système grâce auquel les livres des bibliothèques sont apportées aux écoles et aux structures extrascolaires dans le but de démocratiser l’accès à lecture auprès des plus jeunes, tout en leur donnant le goût de la lecture. Dévouée à la cause féminine, en 2011 elle crée Maison Des Jeunes Spinoliens, une association en faveur de la jeunesse défavorisée d’ici et d’ailleurs. Elle préside également l’association DIVINE qu’elle a créée en 2020 et qui s’inscrit dans la lutte pour les droits des femmes. Elle est par ailleurs directrice d’un accueil de loisirs maternels. Vous l’aurez compris, la cause de la femme et de l’enfant est son cheval de bataille.
BOOKUTANI la reçoit aujourd’hui en tant qu’écrivaine d’origine congolaise, car depuis début 2022, elle est autrice de son premier ouvrage intitulé « La vallée de Baca », publié par la maison Mavy Editions à Orléans en France, et il s’agit en fait d’un duo de recueils de poèmes illustrés, en 2 Tomes de 26 poèmes en tout.
Amis passionnées de littérature, voici Délicia Souka.

Mimi Minsiemi [Mikanda]

Elle est Co-Fondatrice et présidente du Collectif Drépanocytose asbl, Vice-présidente de la Fédération Européenne de la drépanocytose ESCF, Patient Expert, Ambassadrice de la Croix Rouge de Belgique pour le don de sang.
Elle est née en République Démocratique du Congo en 1973. Aînée d’une famille de trois enfants, elle a vécu entre le Congo et la Belgique de 1980 et 1990, grâce à une bourse que son père a obtenue pour finaliser sa thèse de doctorat à l’ULB. À l’âge de 16 ans, elle décide de suivre sa famille qui retourne vivre au Congo. Mimi Minsiemi Maboloko est désormais connue du grand public belge et congolais pour avoir fait de son combat personnel contre une pathologie génétique son cheval de bataille en faveur de tous ceux qui, comme elle, sont atteints de cette maladie.
Nous vous laissons découvrir à travers MIKANDA une guerrière, une survivante, une passionaria qui désormais va partager ses batailles sur le terrain de la littérature, armée maintenant de sa plume!

Emilie-Flore Faignond [Mikanda]

Par son métissage belgo-franco-congolais des deux rives du fleuve Congo, on parle d’elle notamment comme « la femme aux 4 drapeaux ». Emilie-Flore Faignond est une poétesse, écrivaine et auteure.
Elle est née à Kinshasa, en République Démocratique du Congo en juin 1948 de père franco-congolais de Brazzaville et de mère belgo-congolaise de Kinshasa. Elle est mère de 4 enfants et actuellement 6 fois grand-mère et vit depuis plusieurs décennies en Belgique, dans la petite ville de Soignies, en Région Wallonne.
Grande figure du paysage littéraire congolais depuis les années 90, son œuvre est variée et va du recueil de poèmes au roman autobiographique en passant par le conte et le récit de vie.
Inspirée par le verbe de sa grand-mère luba, le crédo qui accompagne son parcours est je cite: « Je parlerai de toi grand-mère, dans la langue de grand-père ». Elle magnifie donc Dame nature à travers ses écrits tout en maniant avec raffinement exquis la langue française, baignée dans une émotion à fleur de peau, et avec une âme d’enfant qu’elle revendique de vouloir garder.
Emilie-Flore est également mécène auprès des jeunes artistes, particulièrement auprès des écrivains, et c’est donc sans surprise que pour rendre hommage à son parcours littéraire inspirant et à sa personnalité, le collectif BOOKUTANI a créé le prix littéraire Emilie-Flore Faignond qui est décerné à de jeunes écrivains congolais.
De sa plume prolifique sont nés à ce jour 7 les bébés de l’esprit que vous découvrirez à travers cette émission. Ses œuvres sont largement intégrées dans les cours de Français en République Démocratique du Congo, et son nom demeure incontournable dans les évènements littéraires tant en France, en Belgique et dans les deux Congo bien entendu. Ce parcours est encensé par diverses récompenses littéraires qu’on ne saurait toutes vous citer dans cette présentation mais vous avez notamment en 2017, le trophée DUNIA qui lui fut décerné en tant qu’auteur-poète et écrivaine lors des African Awards.
Amis passionnés de littérature congolaise, voici celle que la plupart des écrivains congolais appellent affectueusement Maman Emilie-Flore!

Elodie Ngalaka [Mikanda]

Elle est le fruit d’un métissage entre une mère congolaise et un père Néerlando-Congolais. Elle voit le jour à Kinshasa et aujourd’hui, mariée, maman de 4 enfants, Elodie Ngalaka est une heureuse grand-mère. Elle a fait ses études en philologie romane et en linguistique en Belgique.
Depuis 2020, elle est membre co-fondatrice du collectif BOOKUTANI au sein duquel elle tient la fonction de directrice du Prix littéraire Émilie-Flore Faignond. Elle est « déclameuse » et compositrice de textes poétiques. Quelques événements à travers la Belgique ont déjà eu l’occasion de profiter de ses déclamations magistrales.
Avant de pouvoir accueillir Elodie Ngalaka dans notre MIKANDA de ce jour, voici ce qu’elle dit elle-même de sa plume: « Mes mots remettent en place mes émotions, celles-ci définissent par l’écrit mon moi passé et présent tout en laissant plusieurs ouvertures au futur. (…) Je suis une Belgicaine à l’âme poétique, femme de convictions et de contradictions. Je ne le regrette pas ».

Fabienne Zutterman [Mikanda]

Elle est née en Belgique et vit aujourd’hui à Liège. Elle est bachelière en philologie classique et logopède, maman de 4 enfants. Elle a eu une vie bien remplie consacrée aux arts: l’écriture bien sûr, mais aussi l’art floral, le piano, la sculpture de marionnettes liégeoises, le dessin et l’aquarelle. Tout cela lui a permis de développer une sensibilité particulière qu’elle essaie de partager dans l’écriture de son premier roman.
Son livre est une autobiographie romancée, dans lequel elle a fait des gens de sa famille, de vrais personnages de roman. Son enfance au Congo et au Zaïre, à l’époque du maréchal Mobutu, a été si riche en événements qu’elle a voulu replonger dans ce passé pour raconter cette époque à travers les yeux de la petite Liz du roman.
Nous sommes ravis d’accueillir Fabienne Zutterman dans notre émission MIKANDA.

Body Ngoy [Mikanda]

Il est né au Congo dans la ville de Kinshasa qu’il quitte à l’âge de 19 ans. Arrivé d’abord en France, c’est depuis 1992 qu’il s’est finalement installé au Canada où il a terminé ses études en Sciences Sociales à l’université d’Ottawa.
Il intègre ensuite le monde du travail en participant activement à diverses organisations communautaires. Il est lui-même à la base de la création d’entreprises et de coopératives destinées à favoriser des liens interculturels.
À côté de cela, il est auteur de BD (6 numéros à son palmarès) qui ont la particularité d’être présentés comme des outils d’éducation et de sensibilisation à la diversité culturelle canadienne. Son dernier ouvrage en date est un essai dans lequel il fouille le mythe du groupe antillais Kassav à la poursuite de ses ramifications universelles. Il s’agit pour lui, d’un modèle d’inspiration universelle.
Il est de passage aujourd’hui à Bruxelles et nous l’avons rencontré. Souhaitons la bienvenue dans notre émission à Mister Body Ngoy.

Elvis Ntambua [Mikanda]

Il est né à Kinshasa. Il réside actuellement en France.
Il a écrit un livre, à la fois basé sur de la fiction et sur l’histoire, qui apporte un regard particulier sur la situation de l’Est du Congo. Le titre « Makila », qui signifie le sang, est un très puissant, et symbolique à plus d’un titre. C’est à travers les témoignages écrits de son père aujourd’hui décédé, qui a consacré sa vie d’éducateur, entre autres pour le désarmement des enfants soldats, ainsi que de la collègue de travail de ce dernier, qu’il a appris cette dure réalité. Il témoigne, à travers ce livre et son chemin de littérature, de sa volonté de porter haut la culture de la RDC.
Il a été finaliste du Grand Prix Congolais du Livre en 2021, et il aujourd’hui au moment de cet interview, finaliste de l’édition 2022, du Emilie-Flore Faignond.
A la veille de la remise de ce Prix, raison de sa visite à Bruxelles, nous lui souhaitons du succès. Nous souhaitons, dans notre émission Mikanda, la bienvenue à Elvis Ntambua.