Paul Bosuma [Mikanda]

C’est dans la province de l’Equateur, en RDC qu’il est né en 1948. S’agit-il d’une prémonition, il reçoit le petit nom de Nganga…
Quelques années plus tard, après des études au Congo, et ensuite en Belgique où il s’installera, il deviendra en 1977 un ‘monganga’, c’est à dire un docteur. C’est en effet en tant que gynécologue-obstétriciens qu’il exercera toute sa carrière à l’hôpital de Braine l’Alleud, avant de prendre sa retraite en 2018. Le chemin n’a pas été facile, balisé d’efforts, de travail et de sacrifices. A sa manière, il est le gardien d’une mémoire.
Ayant par exemple connu l’époque de l’indépendance du Congo en 1960, jusqu’à son départ pour Bruxelles en 1969 sur un vol de la Sabena. On peut s’imaginer ce qu’il a fallu traverser, pour étudier, pour terminer l’université et pour trouver du travail.
Son leitmotiv: « Si d’autres y sont arrivés, pourquoi pas moi ».
Sa part d’histoire, il nous la raconte dans son livre édité en 2020 « Je m’en souviens ». Nous devons ce devoir de mémoire, à la promesse qu’il avait fait à son petit-fils Amon, de raconter le parcours de sa vie.
C’est un plaisir pour nous de présenter le Dr Paul Bosuma.

Madelaine Bitshilwalwa [Lisolo]

Après un Graduat à l’ISP Gombe de Kinshasa en 1983, une Licence en Sciences Sociales à l’Institut Pédagogique National de la même ville en 1987, Madelaine Bitshilwalwa a décroché sa Licence Spéciale en coopération et Développement à l’Université Libre de Bruxelles en 1996.
De 1978 à 1987, elle est professeur d’histoire.
En 1991, Madeleine crée KIN UP asbl dont elle préside la destinée jusqu’à ce jour et qui a pour objet, l’encadrement des jeunes des rues de Kinshasa.
En 2007 voit le jour Shaumba Sculpture: la Femme qui dit Stop aux violences.
Madelaine Bitshilwalwa est Femme de paix du Royaume de Belgique en 2014 alors qu’en 2018, elle reçoit le Prix de la femme entrepreneur de Bruxelles.

Pépin Manjolo [Mikanda]

Originaire du Kasaï Central, Pépin Guillaume Manjolo dispose d’une maîtrise en droit de l’université de Caen et d’un doctorat des facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles.
2006 est l’année du retour en RDC où il devient « Maître Manjolo », au barreau de Kananga. Il va travailler pour le ministère des affaires étrangères et finira par devenir ministre d’Etat en charge de la Coopération internationale, de l’Intégration régionale et de la Francophonie de 2019 à 2021.
Au-delà d’avocat et d’homme politique, le premier attribut qui vient à l’esprit de celui qui découvre Pépin Guillaume Manjolo, c’est penseur, penseur au travers du verbe et de la plume.
Proche du regretté philosophe et théologien Godefroid Mana Kangudie, dit « Ka Mana », il est l’auteur de six ouvrages philosophiques publiés aux éditions Mabiki, dont le dernier en date est « Mutumbu 99 ».
Enfin, pour les adeptes des réseaux sociaux, Pepin Guillaume Manjolo c’est aussi des aphorismes à découvrir au quotidien.

Thérèse Ngalula [Lisolo]

Belge d’origine congolaise, Thérèse Ngalula est arrivée à Bruxelles à l’âge de 5 ans où elle a effectué toute sa scolarité.
Elle a étudié avec succès le dessin à la Cambre et dans la foulée, obtient son agrégation pour pouvoir enseigner l’art plastique.
Veuve à 25 ans, Thérèse Ngalula a dû réorganiser toute sa vie et l’art a été son refuge, son réconfort… elle rêvait de devenir artiste, d’enseigner et de créer des robes. A sa plus grande surprise, ces rêves sont devenus réalité: Thérèse a créé Mangue Citron, sa marque de vêtements et accessoires, sans pour autant abandonner la peinture, la sculpture et la céramique.
Dans son costume de professeur en habillement, voici comment elle transmet sa passion: « La couture, c’est comme un puzzle en 3D. Si vous êtes capables de faire un puzzle, vous pouvez coudre tout ce que vous voulez! »

Georgine Dibua [Lisolo]

Georgine Dibua est la coordinatrice de BAKUSHINTA, une association qui promeut les cultures de la RDC.
Depuis 2010, l’association organise un de ses événements clés qu’est la commémoration en hommage aux anciens combattants congolais des deux guerres mondiales.
Ces commémorations ont conduit à l’exposition: Les oubliés des guerres, exposition consacrée à la participation des congolais ainsi qu’à l’effort de guerre fourni par le Congo.
Afin de déconstruire l’histoire coloniale profondément ancrée dans l’espace public belge, des « visites guidées décoloniales » font également partie des activités qu’organise BAKUSHINTA.

Lola Demoulin [Mikanda]

Notre invitée s’est formée toute seule à l’écriture, le fruit d’une réelle passion.
C’est en 2003 qu’elle publie son premier livre, avec comme titre « La tête de ma rivale ». Elle enchaine en 2006 avec un second livre intitulé: « Lettre à mon journal intime ». Son troisième livre est publié en 2008, il raconte une part de l’histoire du Congo, et celle de son propre vécu. Son titre: « Fillette sous Mobutu, le passé ne meurt pas ». Elle enchaîne en 2011 avec le livre: « L’arbre à palabres » . En 2018 paraît son livre: « Gloria, au nom de la coutume ».
Elle est en passe de sortir un nouveau livre cette année, peut-être va-t-elle nous l’annoncer aujourd’hui.
Elle s’appelle Lola Demoulin. On l’appelle aussi Mama Mapassa.

Rosy Sambwa [Lisolo]

Rosy Sambwa est styliste et conseillère en image.
Après ESMOD Paris (l’École supérieure des arts et techniques de la mode), elle a suivi une formation de joaillerie contemporaine à Florence.
Rosy s’est spécialisée dans le conseil avec une approche culturelle du vêtement. A cet effet, elle donne des formations sur le DRESS CODE et la manière dont les vêtements sont utilisés, à travers les siècles, comme outils de communication et de pouvoir.
Rosy Sambwa est également créatrice de bijoux.

Bienvenu Sene Mongaba [Mikanda]

C’est un monsieur qui touche à tout.
Il est chimiste: il a traduit en 2008 le tableau de Mendeleïev en lingala.
Il est linguiste, porteur d’un doctorat en langues et cultures africaines.
Il est professeur des universités, il a produit le Sene Mongaba, le dictionnaire qui traduit le français dans les quatre langues nationales congolaises.
Il est le fondateur de l’asbl MABIKI, traducteur, éditeur, fondateur de l’Institut Sene Etienne à Kinshasa.
On le retrouve à Bruxelles professeur de lingala, en particulier à l’école culturelle congolaise KUWA. Un projet qui apprend la culture du pays d’origine aux jeunes enfants de la diaspora. Il n’en finit pas de chercher, de réfléchir, de nous surprendre, et de mettre en pratique ses recherches et ses théories.
C’est un voyageur infatigable entre Bruxelles et Kinshasa, où se déroulent ses activités.
Bon, et si tout simplement on s’adressait à l’écrivain. Car oui, au milieu de toutes ces activités, il trouve aussi le temps d’écrire, et de produire des romans.
Il s’appelle Bienvenu Sene Mongaba.